La Brasserie Louks est devenue un incontournable de la vie de quartier de la rue Notre-Dame à Lachine, et offre une expérience qui va bien au-delà de la bière.
En l’espace de quelques mois à peine, la Brasserie Louks a su rallier la communauté locale. Il faut dire que les deux cofondateurs, Verra Awad et Matthew Baloukas, n’en sont pas à leurs premières armes en matière de bière, puisqu’ils sont également à l’origine de la micro-brasserie Louks qui a ouvert ses portes à Dorval en 2018.
C’est un peu par hasard que le projet de pub est venu sur la table. « Matthew et moi habitons à Lachine, et lors d’une discussion avec un voisin, ce dernier nous a mentionné qu’il travaillait pour la Ville et qu’il pourrait nous fournir des pistes si nous voulions ouvrir un commerce à Lachine. Ce jour-là, il a littéralement planté une graine dans nos têtes, car nous n’y avions jamais pensé avant », se souvient Verra Awad. Ensuite, tout s’est enchaîné rapidement.
Miser sur l’expérience client
Titulaires respectivement d’un baccalauréat en finances et d’un baccalauréat en marketing, Matthew et Verra ont préparé un solide plan d’affaires et se sont mis en quête d’un local pour accueillir leur projet. C’est une ancienne animalerie rue Notre-Dame qui a retenu leur attention. « La rénovation a constitué un grand défi. Il n’y avait rien en dehors des quatre murs, et nous avions une idée bien précise de l’ambiance que nous voulions créer. Notre vision était que le pub devait avoir du charme et l’air d’exister depuis au moins 50 ans ! L’enjeu a été de réussir à communiquer clairement notre rêve à l'entrepreneur », explique Verra Awad.
Les deux entrepreneurs ont gagné leur pari puisque depuis décembre 2023, la brasserie Louks accueille une clientèle de tous âges dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Afin d’offrir une expérience complète, le pub sert non seulement les produits de sa micro-brasserie, mais propose aussi des activités, comme des soirées quizz ou des spectacles d’humour. « Lachine, c’est comme un village. Tout le monde se connaît et nous avons réussi à bien nous intégrer », se réjouit la cofondatrice.
Ne pas avoir peur de plonger
En plus de l’accompagnement, PME MTL a accordé aux cofondateurs une subvention de 25 000 $ du Fonds entrepreneuriat commercial pour soutenir le lancement. Cette aide a contribué à payer certaines dépenses comme l’achat d’équipements de restauration, des meubles, des accessoires, ainsi que divers frais professionnels.
D’autres projets se profilent à l’horizon, comme augmenter la production de la micro-brasserie qui ne suffit plus pour répondre à la demande croissante. « Nous aimerions aussi faire connaître le pub en dehors de Lachine et développer davantage nos activités. D’ailleurs nous avons déjà des clients qui viennent de Notre-Dame-de-Grâce et de Dorval. Qui sait, peut-être que nous pourrions un jour ouvrir un autre pub dans une autre ville… », mentionne Verra Awad.
Forte de sa propre expérience, elle rappelle aux entrepreneurs qu’il ne faut pas hésiter à foncer. « Quand nous avons lancé le pub, tout s’est fait tellement vite que nous n’avons pas eu le temps d’avoir peur ! », dit-elle. Bien qu’il soit essentiel de prendre la mesure des risques avant de se lancer en affaires, cela ne devrait pas mettre un frein à nos projets. « Il faut plonger et suivre son instinct. Si on ne le fait pas, on ne saura jamais si cela aurait pu marcher ou pas », conclut l’entrepreneure.